L’Ethiopie fait partie des rares nations d’Afrique subsaharienne à disposer d’une filière blé significative. Si le pays est selon les années, second ou troisième fournisseur de la céréale du continent, la hausse de la demande locale exige un accroissement des efforts de l’appareil productif.
En Ethiopie, le gouvernement a annoncé un objectif de mise en production de 400 000 hectares de blé pendant la campagne estivale 2022/2023. Cette superficie prévue représente plus que le double de l’aire consacrée actuellement (160 000 hectares).
Grâce à cette augmentation, les autorités comptent parvenir à une production de 1,6 million de tonnes sur ladite saison contre 700 000 tonnes l’année dernière à la même période. Selon Isayas Lemma, directeur du département des cultures au ministère de l’Agriculture, cette démarche s’inscrit dans le cadre du plan décennal de l’exécutif visant à accroître l’offre totale de blé et réduire la facture des importations dépassant annuellement les 400 millions $.
En effet, le blé est devenu avec le changement des habitudes alimentaires liées à la croissance économique et à l’urbanisation croissante, la seconde céréale la plus consommée derrière le maïs, mais devant le teff et le sorgho.
Avec la croissance des besoins sur les 5 dernières années, l’Ethiopie est devenue le premier importateur de farine de blé d’Afrique subsaharienne avec 300 000 tonnes du produit acquis en 2020/2021 principalement auprès de la Turquie, de l’Egypte et de l’Inde, selon les données de l’USDA.
Dans le pays, la production tourne actuellement autour de 5 millions de tonnes alors que la consommation s’élève à 6,7 millions de tonnes par an.
Pour rappel, l’Ethiopie fait partie du top 3 des premiers producteurs africains de blé avec l’Egypte et le Maroc. La culture du blé s’effectue sur 1,8 million d’hectares.
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